INTERDÉPENDANCE

Comme nous l’avons vu, avec le séisme, les nouveaux médias ont eu un pas d’avance sur les médias traditionnels par rapport à l’efficacité du relais de l’information. De par leur caractère « libre », c’est-à-dire non-réglementé et sans la dimension de contrat avec le lecteur régissant le comportement d’un média traditionnel, ils ont également primé en ce qui concerne la sensibilisation et la récolte de fonds.  Cette force leur vient de trois caractéristiques principales : de leur accessibilité (dans un cas comme celui-ci où les réseaux traditionnels de communication étaient fortement endommagés), de leur possibilité d’utiliser l’émotion pour sensibiliser et de leur interdépendance. Nous avons vu que sur chacun des nouveaux médias, qu’il s’agisse des blogs, de You Tube, de Twitter ou de Facebook, ces trois éléments sont présents bien qu’avec des caractéristiques différentes. Ainsi, dans le cas de Facebook, de nombreux liens reliaient les posts des internautes avec des sites renfermant des informations sur la situation (articles, photos, vidéos, blogs). Par exemple, quand une jeune fille caribéenne a posté une dédicace sous forme de chanson avec un lien vers la vidéo du groupe en question, ou quand le rapper Wycleff Jean a renvoyé depuis Twitter les internautes sur son propre site internet, ou encore quand Twitter a rendu publiques les vidéos postées sur You Tube ou les photos présentes sur Flickr.com. Ce sont les blogs qui donnent le meilleur exemple de cette capacité à utiliser le potentiel d’autoréférencement des nouveaux médias. Ils fonctionnent souvent comme des sites ressources afin de véhiculer et faire publicité aux nouveaux canaux d’aide émergeant autour de la catastrophe. L’un des meilleurs exemples : http://www.lasiren.com/ En général, ces sites sont eux-mêmes référencés par d’autres blogs et ainsi de suite. Leur diffusion sur la toile semble très efficace.

 

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